Il y a des couleurs et des formes magiques qui, à peine vues et représentées, portent déjà en elles une signification, ne nécessitant pas une solution, mais exigeant seulement une pénétration intuitive et émotionnelle. Et c’est ce but, inaccessible, que j’essaye d’atteindre. Je trouve beaucoup d’intérêt dans la création de nouvelles formes abstraites- une technique variée, des factures diverses, des taches de couleur insolites etc… Parfois j’introduis, ici ou là, quelques signes, floral ou animal.

La peinture garde une priorité dans la dramaturgie de la couleur, elle connaît le sens de la couleur. Si l’art conceptuel est assimilé à la pensée, alors la peinture l’est à la couleur. Le langage de la couleur est à la fois le procédé le plus archaïque, capable d’influencer sur l’état émotionnel, mais en même temps le procédé le plus convaincant. Si l’expression s’exprime dans le rouge, alors à la couleur bleue correspond l’élévation et l’éloignement. Maintenant c’est le temps de la domination du bleu, de la nécessité du bleu, de la profondeur du bleu. Comme aucune autre couleur, le bleu renvoie aussi bien à la hauteur – au bleu des cieux – qu’à la profondeur – au bleu des eaux, des rêves, des nuits. Mais aussi la tradition bouddhiste et des savants contemporains croient que le bleu est la couleur de l’inconscient. Sa mystique a ensorcelé les peintres du début de la Renaissance, en particulier Giotto et Piero della Francesca.

Parmi les principes essentiels qui guident mon travail, la formule du peintre Yuri Kuper tient une place prépondérante : «un peintre contemporain est un professeur de sciences visuelles. Pour reproduire quelque chose sur une toile ou sur tout autre matériau, il est indispensable de connaître la nature, la structure, l’anatomie de ces objets pour être capable seulement ensuite de leur attribuer une forme plastique.» Les peintres des années 1920- 1930: Kandinsky, Malevitch, Rodtchenko, Tatline, sont un exemple frappant de cette formulation. La fraîcheur de la perception, la subtilité de la composition, l’esprit novateur, telles sont les lignes caractéristiques de cette deuxième avant-garde russe.

  • 1956 - est né à Donetsk
  • 1978 - Ecole d’Art Arkadi Rylov
  • 1987 - Académie d’État d’art et d’industrie de Saint-Pétersbourg Stieglitz
  • 1985 – Le Manège, Saint-Pétersbourg
  • 1986 – Le Manège, Saint-Pétersbourg
  • 1987 – Le Manège, Saint-Pétersbourg
  • 1990 – Salle centrale des expositions, Saint -Pétersbourg
  • 1991 - Le nord russe, Mourmansk
  • 1994 - La Foire Exposition de Bressuire, France
  • 2000 - Master classe, Saint-Petersbourg
  • 2001 - Festival International de Klasterec, République Tchèque
  • 2001 - Salon d’art, Maison Centrale des Peintres, Moscou
  • 2002 - Salon d’art, Maison Centrale des Peintres, Moscou
  • 2004 - Atelier d'artiste à Kirov
  • 2005 - Atelier d'artiste à Kirov
  • 2007 - Atelier d'artiste à Kirov
  • 2009 - Mouv'Art, Auxerre, France
  • 2010 - Galerie d'Art Contemporain, Vilnius, Lituanie
  • 2011 - Exposition à Coulanges La Vineuse, France
  • 2013 - Symposium des artistes de l'émail, Studio International de Céramiques de Kecskemét, Hongrie
  • 2016 - Exposition des oeuvres des professeurs et des étudiants de l’Académie d’État d’art et d’industrie de Saint-Pétersbourg Stieglitz, Paris
  • 2017 - Mouv'Art, Auxerre, France
  • 2019 - IV Biennale internationale de l'art émaillé à chaud Fil d'or - le chemin de la créativité, Saint-Pétersbourg
  • 2022 - Atelier d'artiste à Kirov

Construction et graphisme constituent l’essence de son langage artistique. Dans ses toiles, la disposition des couleurs est rigoureusement réfléchie. L’artiste s’exprime par des formules plastiques généralisées dont les éléments sont traduits par quelques signes conventionnels, qui déterminent par leur association le sens symbolique du tableau. Il révèle en cela une sorte d’état méditatif du peintre, conférant à son œuvre, pleine d’imagination et de fantaisie, des intonations lyrico- rêveuses. Il est inventif dans ses recherches plastiques de peinture, le général est subordonné au particulier, le mouvement et la statique liés organiquement, avec cela en chaque occasion le Moi propre conserve un lien harmonieux avec le monde extérieur, ce qui laisse au spectateur un vaste champ pour interpréter ses compositions abstraites.

Irina Lubimova,
directrice du Musée d'art des frères Vasnetsov, 2012